mardi 9 février 2016

PERIPETIES A LA JARDINERIE



Bonjour à tous les suiveurs de notre Potager au naturel de chez Lafitte !

Je viens vous tenir au courant des derniers développements de notre potager.
Vous le savez, nous n'avons pas renoncé à ce petit coin de nature au fond de notre pépinière...

Nous le préparons, pour le moment. 
Voyez plutôt :

 


ET LE CRIC FIT CRAC !!



Je vous raconte notre péripétie de la matinée, ici, à la jardinerie.

Vous le savez, ou pas, nous sommes en travaux depuis une bonne semaine.
Nous refaisons le revêtement de la pépinière. Nous avons détruit les jauges en bois, ces grandes jardinières remplies de terreau où nous présentions notre choix de plantes à vendre.




 

Nos équipes de Lafitte Paysages sont parfaitement outillées pour ce genre de travaux d'envergure.











Le démontage des jauges a été rondement mené. Les rondins de bordure empilés en petits tas, rapatriés pour recyclage, attendaient sagement.

Le réverbère sentait venir la marée mauvaise.

Nous l'avons lui aussi conservé, pour éventuel usage ultérieur.

Je vous le dis, Lafitte et Agorreta, même combat !






A grands coups de pelleteuse, le travail avance bien vite.

Notez cette coquette muraille de Chine version Laffitesque, rondement alignée le long du périmètre en chantier.








Dans la jauge dédiée au potager naturel, les fèves et petits-pois fleuris, délicats et touchants dans leur vulnérabilité, n'ont pas ému grand monde.
Ils ont suivi le train en marche...


Ce matin, à mon arrivée, je constatai une petite curiosité, une anomalie, une incongruité :
Notre petit élévateur maison, un engin un peu ancien, semblait en mauvaise posture.
Il était seul, au fond de la pépinière, embourbé dans un endroit gravillonné. Mince...
En principe, notre élévateur dort dans la réception, à l'arrière du magasin. Il en sort pour décharger les camions venus nous livrer de la marchandise.
Il n'a pas grand chose à faire dans la pépinière, même en chantier...
Quelle aventure l'avait mené jusque là ? Quelle distraction, quel détournement de fonction ?
Inutile de vouloir creuser la question. Mieux valait garder les forces pour creuser... sous la machine, le gravillon méchamment amoncelé sous le carénage massif.
La bête est lourde, plus de deux tonnes au garrot. 
Avec deux ou trois collègues jeunes et vigoureux, pourtant, nous ne sommes pas parvenus à le sortir de là.
Nous avons bien essayé de le hisser avec le cric de notre fourgon.
Nous comptions sur cette jolie dalle bétonnée pour nous servir d'appui.
Le fait est, la dalle a tenu. 
Le cric, lui, a fait... crac !!
Bien...
Le tractage par le fourgon maison n'a rien donné de mieux.
Les environs étant minés par des zones gravillonnées, fourbes et traîtresses, nous étions un peu empêchés dans nos mouvements.
Finalement, nous nous sommes résignés à demander un prompt renfort.
En la personne d'un remorqueur de belle corpulence :
Je ne vous dis pas la manœuvre pour introduire ce monstre dans notre petite pépinière !
Nous avons la particularité chez Lafitte d'avoir une réception exiguë.
 Demandez au premier livreur arrivé chez nous ce qu'il en pense ! Nous partageons notre cour arrière avec les établissements Labruquère. L'aire de réception marchandise ressemble à un sas, long et étroit, où il faut louvoyer entre les fourgons, les palettes et autres obstacles de toutes sortes et tous gabarits.
Les portails ne sont pas excessivement larges, eux non plus. Remarquez, depuis le passage du remorqueur de ce matin, l'un deux a pris un bon  mètre d'ouverture supplémentaire... Bah ! ça nous fera l'occasion d'en mettre un neuf, celui-ci datait un peu...

Imaginez donc, ce remorqueur imposant, cet éléphant arrivé dans un magasin de porcelaines...
Le chauffeur, adroit, certes, était perplexe. Le  gaillard chevelu et barbu à la droite sur cette photo se voyait mal engagé dans cette galère... Un agacement grandissant le gagnait. Il en devenait nerveux.
Avec l'équipage gouverné entre ses mains, nous aussi, nous devenions nerveux, et passablement inquiets !
Nos collaborateurs à pieds esquivaient comme ils le pouvaient la grosse mécanique en marche.
Finalement, le remorqueur fut rendu sain et sauf, sans faire de victimes collatérales sur la scène du délit :


Le grutier avait repris ses nerfs. Avec maestria, il accrocha délicatement notre élévateur en péril, le souleva avec douceur, et le hissa sur la terre ferme.
Une opération respectueuse, et émouvante.
Nous assistâmes à l'opération, le cœur serré de voir notre  vieil engin en si mauvaise posture.
Plus de peur que de mal au final.
L'élévateur a retrouvé son logis, sain et sauf.
Les grutiers sont rentrés dans leur repaire, prêts à ressortir pour une autre intervention de sauvetage.
Et nous, nous nous sommes divertis sur notre lieu de travail, encore une fois.
A la jardinerie Lafitte, chaque jour est une petite fête !