samedi 25 juillet 2015

SAVEZ-VOUS PLANTER LES CHOUX ?




Bonjour à tous !


Cette magnifique journée de mercredi, avec cette bonne pluie, continue et douce, a été un véritable bienfait.

Après cette longue période aride sèche, la végétation a repris un peu de fraîcheur.
C'est le moment de repiquer les choux.

En principe, l'ail et l'oignon ont été maintenant récoltés. Les variétés de pommes de terre précoce aussi.
On peut donc utiliser ces plates-bandes libérées pour relancer les cultures en prévision de l'hiver.
La carotte se sème autour du 14 juillet. Cette année, ce sera donc autour du 24, plutôt !
Les navets et betteraves sont à semer eux aussi. Pour les betteraves, ont trouve en jardinerie du plant prêt à être repiqué. 
Pour vos semis, ayez la main légère. Comme dit l'adage, "qui sème dru, récolte menu !".
Si vous été trop généreux, il sera toujours temps d'éclaircir à la levée, mais ne tardez pas à le faire. Les jeunes plantules ont besoin d'espace pour s'installer et se développer.
L’éclaircissage est un travail  minutieux. L'idéal est de le réaliser en plusieurs étapes, au fur et à mesure de la pousse. Vous gardez ainsi votre terrain bien couvert, et évitez la levée des mauvaises herbes.

Les poireaux se repiquent aussi maintenant, , et jusqu'à la fin du mois d'Août. Enterrez les plants bien profond, de façon à obtenir des fûts longs. Si vous achetez du plant, raccourcissez les feuilles, pour n'en laisser que cinq centimètres environ. Et ensuite, trempez ces plants dans un mélange de fumier décomposé et d'eau, en guise de pralinage. Cette technique s'adapte à tous les repiquages, et favorise une bonne reprise.
Espacez vos poireaux d'une vingtaine de centimètres, en ne laissant hors de terre que deux trois centimètres de l'extrémité des feuilles coupées.
Si besoin, arrosez jusqu'à la reprise, c'est-à-dire, jusqu'au moment où les plants se redressent. Ensuite, un bon suivi de désherbage, un apport d'engrais biologique deux trois fois jusqu'à l'automne, et vous vous assurerez du bon poireau à récolter tout le long de l'hiver.

Revenons à nos choux.
En ce moment à la jardinerie, vous trouverez toute la gamme des choux à repiquer : les choux-pommes, les choux-fleurs, les brocolis, les bruxelles, et les fourragers, si vous avez une basse-cour à nourrir.
Installez vos plants bien profonds, là encore, sans enterrer le collet pourtant. Apportez de l'eau jusqu'à la reprise, toujours repérable au redressement de la plante, et binez régulièrement pour éviter l'envahissement par les adventices, jusqu'à ce que les plants recouvrent le sol de leur feuillage.
Avec un apport d'engrais toutes les trois semaines, et s'il ne manque pas d'eau, le choux pousse très vite, et vous serez surpris de l'avancement de vos repiquages.
Surveillez les apparitions des chenilles voraces. Elles auraient vite fait de dévorer vos choux, si vous n'y prenez pas garde !
Des insecticides biologiques sont là encore efficaces, à partir du moment où l'on traite dès les premiers signes d'attaque.

Voilà, votre potager prend sa tournure hivernale, déjà !
Vous récoltez encore les légumes d'été, gorgés de soleil et de saveur. Et vous préparez l'avenir.
Jardiner, c'est penser aux saisons à venir, à la marche du temps, prendre le rythme des cycles naturels.
Jardiner, c'est mettre ses pas dans cette marche, respectueusement et sereinement.

Suiveurs de ce blog, vous connaissez les plaisirs et les contraintes d'un potager. Vous acceptez les peines pour profiter des joies.
Vous êtes en route vers la sagesse...

A bientôt, et savourez ces températures si agréables après les fortes chaleurs !
 

mardi 21 juillet 2015

adieu courgettes et bonjour melons !



Bonjour à tous les suiveurs de cette chronique !

Le mois de juillet touche à sa fin.
Cette année, l'été ressemble à l'été : chaud... et surtout, sec !
Trop sec au goût des jardiniers tributaires de la pluie. Plus d'un mois maintenant sans une averse suffisamment soutenue pour bien arroser nos plates-bandes desséchées.
Les possesseurs de cuves à eau ou de puits se félicitent, s'ils ont des capacités de récupération suffisantes. Et les autres, se lamentent, ou le feront à  réception de la facture d'eau !

Nous avions oublié ces dernières années ce qu'était un été sec et chaud ! Et bien nous en avons la manifestation ces dernières semaines...

A la Jardinerie, la taille très modeste de notre potager nous permet d'en suivre l'arrosage sans devenir déraisonnables. 




En ces périodes où nous sommes sensibilisés à la bonne utilisation des ressources naturelles, on se sent un peu coupables de dispenser de l'eau pour le plaisir et l'agrément, n'est-ce pas ?

Alors, prenons une juste mesure...









Les tomates cerises ne vont pas tarder à produire leurs petits fruits.

Nous les avions repiquées tardivement, quand les variétés traditionnelles nous avaient lâchés, les bougresses !








Les aubergines promettent aussi une récolte abondante.

Quand les plants sont ainsi couverts de fruits, inutile d'espérer une seconde floraison.
Ils n'auront pas trop de toute leur ressource disponible pour mener à bien cette production ambitieuse.
Les besoins en eau sont à ce stade diminués. La végétation fera migrer l'humidité des feuilles vers les fruits. Vous récolterez de cette façon des aubergines fines et goûteuses, à condition de les cueillir à la bonne taille.




Les courgettes ont produit en abondance. la plante s'y est épuisée, les feuilles se feutrent maintenant d'oïdium, signe de déclin.

Toute chose a une fin, et il faut savoir ne pas espérer plus qu'elle ne peut...
Nous nous sommes bien régalés, il ne faut pas en attendre maintenant davantage.
Pour les amateurs acharnés, il faut prévoir des repiquages décalés, pour avoir des plants à différents stades au cours de l'été.



Les piments, eux, sont en pleine production. Et ils sont capables de le rester longtemps encore. S'ils sont abreuvés et nourris, si les températures chaudes se maintiennent, ils fleuriront encore, et donneront des piments jusqu'en automne.

Notre variété Gorria, souvenez-vous, porte des fruits allongés et coniques. Ils deviendront rouges à maturité, d'où leur nom : Gorria, rouge en basque.
Jean-Michel nous annonçait un piment doux en vert, puis piquant ensuite...
Ma foi, je ne sais pas de quel bois sont faites les papilles de notre respecté directeur.
Gorria, déjà, c'est une appellation un peu rocailleuse, rude et rustique. On sent de la vigueur et de la force dans les parages.
Ca roule et tonne comme l'orage annoncé pour bientôt, paraît-il.
Et, par le fait, ce beau piment robuste est aussi d'un goût percutant. Il chauffe en bouche. Si vous avez dans l'idée de vous en faire une belle omelette, soyez parcimonieux.
Son parfum est certes riche et chantant. Mais sa douceur se limite au toucher glissant de sa peau parfaite. 
A utiliser avec respect, donc, ce piment Gorria !
Nous allons le laisser rougir sur pied, puis nous passerons à la dégustation du produit séché. Par petites pincées, je vous prie de le croire, s'il est censé gagner encore en piquant.




Une toute autre saveur nous est promise avec ces melons déjà bien ronds.

Il y en a plusieurs, à demi cachés sous les feuilles.

Du sucré en perspective, ici, du fruité et du frais, histoire de radoucir nos papilles éprouvées par les Gorrias !





Une petite pastèque grossit elle aussi à vue d’œil, non loin de là.

Les feuilles dentelées ne la protègent pas.

Elle se livre aux regards, innocente et confiante.






En parlant d'innocence et de confiance, remisez-les au placard, si dans votre jardin, vous avez une bordure de buis :




Soyez vigilants, les dégâts sont foudroyants.
La pyrale, cette petite chenille noire, ravage.

Après une première attaque au milieu de juin, elle remet ça, sortie d'une deuxième éclosion d’œufs de papillons.

Des méthodes de lutte existent. Mais il faut agir vite !



Jardiner, c'est, beaucoup, surveiller, observer... et agir !

Profitez bien de votre été, goûtez toute la palette de ces saveurs et de ces couleurs.
Mais, je vous le dis, gardez l’œil, et le bon !

A bientôt, suiveurs de ce potager au naturel de Lafitte, et portez-vous bien !

samedi 4 juillet 2015

ABONDANCE ET PROFUSION



Amis suiveurs du potager au naturel de  Lafitte, bonjour !


Nous en sommes au plus joli moment du potager.
Les récoltes rentrent en abondance, les plantes en sont à leur meilleur développement.

Chez Lafitte, nous nous régalons à faire le tour de notre modeste potager :




Au premier plan, les achillées, hautes et légères, fleurissent gracieusement.
En arrière, toutes les plates-bandes foisonnent. Chaque jour, il y a une ou autre récolte à faire. 
Deux courgettes jaunes d'or, une poignée de concombres savoureux, des piments à pleines poignées, et quelques petits fruits pour récompenser la peine du jardinier.





Courgettes et concombres s'entremêlent anarchiquement.
Les fruits de concombre rampent au milieu de cette opulence.
Si les longues courgettes vertes, et plus facilement encore, les jaunes, se repèrent facilement, les concombres demandent plus d'attention pour se laisser débusquer.
Quand ils sont  trop gros, ils deviennent moins goûteux.
Notre recherche est fructueuse chaque jour.
C'est une petite joie à chaque fois, saine et simple, de revenir du potager, les mains remplies.






Les plants de piment Gorria sont magnifiques. Les piments sont coniques, luisants, bien charnus et très goûteux, avec une pointe de piquant très agréable, sans être agressive.














A leur côté, les plants d'aubergine sont impressionnants !

Je n'en ai jamais vus d'aussi vigoureux.

Ils ont abondamment fleuri, et les fruits se forment maintenant.










Une autre promesse se profile ici, avec les deux pieds de melons parsemés de fleurs eux aussi.

les petites étoiles jaunes vont en principe donner autant de melons !

Je laisse venir, sans chercher à sélectionner.
Choisir, c'est renoncer, dit-on justement.
Et là, je n'ai pas l'intention de nous priver de tous ces melons frais et juteux.





Ma petite ligne de haricots verts trace son sillon.
La levée a été rapide, par ces chaleurs, et bien régulière, sans trop de manquants.
Les premières feuilles s'étalent avec volupté, largement.
C'est autre chose qu'une triste enfilade de tiges borgnes, par temps froids, n'est-ce pas ?

Remarquez, ces jours derniers, le froid, on a un peu oublié ce que c'était !


Nous sommes en été, que voulez-vous, il faut bien que le soleil se fasse sentir !




Un rescapé des haricots à rames de l'année dernière.
Une graine tombée au sol et oubliée là, surgie à la belle saison.
Nous l'avons ramée sur un tuteur spiralée à tomates, puisque cette année, nous n'avions pas de pied de maïs à lui proposer.







Les tuteurs à tomates, finalement, nous n'en avions plus trop l'usage...



Je les avais pourtant bien installées, ces petites tomates, à l'emplacement actuel de ma ligne de haricots.

Elles avaient parfaitement démarré. Je les avais académiquement épamprées.
A la fin du mois de juin, déjà, alors que les fruits commençaient à se former, patatras !!! Adieu mes tomates... vérolées de mildiou !
Mince alors... Nous ne sommes pas adeptes des traitements chimiques à outrance, à la jardinerie.
Nous avons préféré renoncer, à défaut d'avoir à choisir, cette fois-ci.

Pour ne pas vous mettre dans l’œil une image déprimante, nous avons fait disparaître toutes les traces de cette désolation. Inutile de se lamenter sur un échec cuisant. Repartons sur des bases assainies :




A l'angle droit, le plus ensoleillé, trois tomates cerises ont été repiquées.

Ces variétés à petits fruits, sont très rapides en production, et plus résistantes aux maladies fatales aux espèces traditionnelles.

C'est agréable, aussi, de picorer ces petites tomates cerises.
Il faudra bien nous y conformer de toutes façons !





Notre potager est à sa pleine maturité. 
Il est richement nourri, et abondamment arrosé tous les jours, par l'un ou l'autre de nos collègues, très attentifs à la bonne conduite de nos cultures.

D'autres, très attentifs à nos cultures aussi, ce sont les moineaux de la jardinerie.
Ils surveillent l'activité, histoire de voir de quoi sera fait leur ordinaire du jour.
Je n'ai même pas eu le temps de vous prendre une photo de mes salades repiquées dans la semaine.
Elles ont été dévorées jusqu'au trognon le lendemain même !








C'était là, si vous voulez bien me croire sur parole, puisqu'il est trop tard pour que je puisse vous le montrer en image.

Plus une seule ! Ca alors...
vertes ou rouges, toutes mes laitues ont disparu !

Je n'avais pas installé de dispositif effarouchement.
Trop tard, maintenant.

Plutôt que de retenter les petits diables ailés, j'ai préféré m'orienter vers autre chose, toujours dans l'idée de ne pas me complaire dans l'échec.

Au pied de la pergola, j'ai semé un mélange de fleurs en jachère. Ca donnera de la couleur, du mouvement, de la gaieté.
Ca attirera ensuite les pucerons et autres mouchettes, détournées ainsi des plants de légumes tout proches.

Dans quelques jours, mon carré dévasté se regarnira, et cette triste scène de désastre deviendra joli pré fleuri.



C'est important, dans un potager, de cultiver les pensées positives. On jardine pour se faire du bien, avant tout. Alors, en plus de nos fruits et légumes, cultivons aussi notre plaisir.



Je vous laisse ici pour ce samedi soir, amis suiveurs de ce blog, et vous souhaite sincèrement de trouver dans votre potager la source de tous ces petits bonheurs à cueillir tout frais !