samedi 24 mai 2014

Le festival de Cannes... dans notre potager!

Les projecteurs du festival de Cannes sont encore chauds, ils viennent à peine de s’éteindre après avoir entendu le palmarès des gagnants et des déçus…

Nous aussi, nous avons décidé de rendre hommage à ce festival à notre niveau : dans notre potager naturel !
C’est vrai,  après tout, notre potager n’a rien à envier au festival de Cannes : il a aussi des stars, des acteurs, un public et nous en sommes aussi très fiers !

Nos fraises rougissent comme des jeunes filles au bord du tapis rouge, à qui leur acteur fétiche a envoyé un baiser soufflé de façon suave… La jachère germe timidement tout en restant au bord du tapis, elle se veut discrète pour l’instant mais sera bientôt candidate au prix des fleurs les plus éclatantes…




Nous devons tout de même signaler l’absence de l’hirsute (souvenez-vous, nous en avons parlé récemment dans un article, elle avait tendance à venir là où on la voulait pas !). Peut-être dissuadée par nos différentes méthodes de dissuasion donc efficaces ! Ou bien est-elle en ce moment un peu trop occupée, en effet, comme beaucoup de stars, elle préfère garder ses jeunes enfants à l’abri des flashs des paparazzis. Car il faut le dire, l’hirsute a été récemment maman, mais est très pudique, même à son proche entourage, nous, elle n’a pas fait les présentations…

Pour la remise des prix ce soir, tout le monde était sur son 31 !
Nous ne pouvons vous lister ici la liste des nominés de chaque catégorie et nous vous épargnerons dans chaque catégorie la phrase réservée aux oscars d’Hollywood : « The winner is… »

Voici le palmarès de nos primés :
fleurs de capucine...

Prix du meilleur espion : La capucine fleurit déjà afin de détecter les premiers pucerons pour pouvoir mieux les combattre, car c’est bien connu "la meilleur défense, c’est l’attaque !"




Prix de la provocation : Deux lauréats pour cette catégorie! Il était difficile de départager les fèves et les tomates "red robin" qui nous exhibent déjà les fruits tout en sachant que nous ne pouvons pas les ramasser avant de longues semaines…
Tomates "red robin"
fèves









Salades vertes et brunes





Prix d’élégance : Les salades vertes avaient mis leurs plus belles longues robes de feuilles brillantes, les salades brunes étaient encore plus élégantes dans leurs robes de soirées sombres…






Chignon d'ail
Le prix de la plus belle coiffure a été remis sans aucun doute au beau chignon des plants d’ail. Au-delà de cet aspect esthétique, grâce à cet élégant chignon, la tête d’ail ne se développera que mieux, truc et astuce à ne pas prendre à la légère.







Fleurs de plants de pomme de terre
Le prix de la meilleure interprétation féminine : la pomme de terre ! Un vrai talent : le savoir paraître. Elle veut nous faire croire que sa mise en avant est sa floraison, alors que nous savons tous que réellement, sa richesse est sous terre et promet une récolte abondante !







Élégant plant d'artichaut
Le prix de la meilleure interprétation masculine : Il a fait l’unanimité dans le jury. Très élégant et majestueux c’est bien entendu l’artichaut qui remporte ce prix ! Depuis l’angle de la parcelle il domine et garde un œil sur l’ensemble du potager, tel un coq et sa basse-cour !








Le prestigieux prix a été remis au potager pour l’ensemble de sa population et de ses acteurs ! Non seulement pour sa terre fertile et facile à travailler mais aussi pour ses promesses de récoltes abondantes !

Nous voulons aussi remercier tout le public qui nous suit, qui nous encourage et nous nous engageons à ne pas les décevoir !

 En cette veille de fête des mères nous remercions aussi comme dans les grands speechs des primés, nos parents, nos familles et tous ceux qui nous soutiennent…

En cette veille d’élections Européennes, nous aurions pu aussi espérer conquérir les pays voisins avec notre blog mais restons modestes et le festival de cannes le fera bien mieux que nous et même bien au-delà des frontières européennes ! ;-)


A bientôt dans pour des nouvelles de notre potager, tout comme au tournoi de Roland Garros qui débute demain, nous vous raconterons comment se déroule la compétition entre les différents favoris de notre grand schelem sur terre non battue mais bien fertilisée ! ;-)



Jean Michel – 24/05/14 

mardi 13 mai 2014

Ma trop fougueuse cacahuète...


Amis du potager au naturel, bonjour !

Et bienvenus aux nouveaux arrivants.

En ce dimanche bruineux, nos potagers absorbent l’humidité venue du ciel comme pain béni. Les températures commencent à être agréables, elles ont même par moment tendance à grimper en percées qui nous prendraient de court. Souvenez-vous de lundi dernier…

Quand vous rentrerez ce soir de votre sortie du dimanche, en passant par le potager, vous verrez que le temps est poussant. La végétation se développe à vue d’œil, la jeune pousse tendre s’étale presque langoureusement.

Nous regardions avec Jean-Michel vendredi dernier le développement étonnant d’une jeune crosse de fougère dans la cour de notre réception. Vous me direz, tiens, une fougeraie à la jardinerie Lafitte, pourtant si bien tenue ? Des crosses de fougère dans la jardinerie comme au plus sauvage des sous-bois du Pays-basque profond ? Oui, oui, oui… vous n’avez pas tort, nous avons quelques recoins un peu sauvages ici et là. Non, j’ai dit sauvages, pas négligés, attention ! Mais quoi ! Nous sommes une jardinerie, non ? Nous travaillons au plus près de notre mère-nature et tenons à lui laisser une place légitime chez nous. A ce propos, dans les nouvelles directives environnementales, il est préconisé de ne pas rechercher le zéro adventice dans nos cours et allées. Histoire de ne pas polluer les nappes phréatiques de pesticides agressifs. C’est dans cet esprit que nous autorisons les ronces, orties et autres fougères à coloniser discrètement notre espace. Pas par négligence, donc, qu’on se le dise !

Bien, cette justification qui en dit déjà long sur notre sentiment de culpabilité posée, revenons-en à notre crosse de fougère. Avez-vous déjà observé le phénomène ? Par des journées comme celles que nous avons aujourd’hui, prenez au petit matin à peine levé, une jeune pousse de fougère juste visible sous sa gangue moussue. Repérez-là sans vous donner trop de peine de signalisation, puisque deux heures plus tard, quand vous repassez par là, vous avez déjà devant vos yeux ébahis, une vigoureuse tige qui fait le dos rond, une crosse repliée et rebondie, une force vive et invincible qui pousse des épaules pour lancer en un ample et irrépressible mouvement sa tête vers le ciel. Il y a quelque chose de phallique, la victoire du vivant sur l’inerte, la réminiscence des naissances primitives et le fossile de l’apparition de la vie sur terre. Quelque chose de presque indécent, qui se regarde du coin de l’œil en rosissant quelque peu, quand on a une nature un peu empruntée…  Quelque chose qui nous ramène au fœtus, à l’origine et au commencement.

Plus près de notre modeste potager, l’évolution du vivant et sa lutte pour croître et embellir s’illustre dans chaque plantule. L’adversité est partout. Le papillon blanc volette autour des feuilles charnues des choux pour y déposer ses grappes d’œufs oranges bien à l’abri sous la couverture cartonneuse. Très vite, de petites chenilles voraces ramperont le long des nervures et dévoreront en l’espace de deux ou trois jours cette végétation qui paraissait pourtant difficile à entamer…


Nos petits plants de courges essaient de se maintenir avec les températures encore un peu trop basses pour eux. Ils observent un sage statuquo espérant la chaleur avant de pousser de nouvelles feuilles. Si entre-temps, une sale limace ou une fourbe loche n’est pas venue se régaler à moindre frais ! Nous déplorons ainsi la perte de notre melon diego … paix à ses cendres !



Le jardinier doit être persévérant, et sans cesse sur le métier remettre son ouvrage. Nous en serons quittes pour planter un autre melon, écornant ainsi le bénéfice de la récolte de cet investissement de départ doublé. Et oui, tout n’est pas succès au potager, loin de là !

Une qui paraissait pourtant vouée à un destin victorieux, c’était notre jeune cacahuète guerrière, souvenez-vous. Elle avait surgi de terre comme une qui va tout écraser sur son passage. Elle en était impressionnante. Résultat des courses, quand je l’ai repiquée hors de son châssis pour lui donner l’espace dont elle va avoir besoin, patatras, son grand courage s’est effondré, elle a complètement baissé les bras. Ne la voilà-t-il pas ventre à terre, misérable, à essayer de disparaître pour mieux se protéger. Pour une guerrière, elle se pose là !

Comme quoi, il ne suffit pas de démarrer trop fort pour arriver à bon port…

Qu’on se le dise !





M.Louise en ce dimanche 11 mai.