jeudi 24 décembre 2015

LE POTAGER QUITTE LA SCENE



Bonjour à tous les suiveurs de notre potager au naturel !







En cette période de fêtes de fin d'année, je viens à vous avec une nouvelle un peu triste...
Je sais, on ne devrait pas être triste, le jour d'un réveillon de Noël. Pardonnez mon décalage.

Notre potager ne passera pas le printemps. Nos petites plantations, nos fèves généreuses, nos plants d'ail, toutes ces promesses seront avortées. Quel dommage...

Mais bon, allez, je ne veux pas vous laisser plus longtemps dans cette tristesse. Toutes ces destructions sont pour la bonne cause.

Nous allons réaménager notre pépinière, avant le prochain printemps. Ca, c'est une bonne nouvelle, n'est-ce pas ?
Nous allons avoir une surface toute neuve, toute lisse, pour mieux vous présenter notre gamme de végétaux. 
Si vous connaissez notre jardinerie, vous déplorez comme nous les quelques nids de poule où les roues de nos chariots se bloquent si désagréablement.
Et bien, ce sera fini ! Vous pousserez votre chariot garni comme sur du velours ! Quel changement bienvenu, n'est-ce pas ?

Tout ça est prévu sur février.  Nous connaîtrons ensemble une période de chantier, comme nous en avons déjà eues à la jardinerie. Ça bouge chez Lafitte !
Notre petit potager fera les frais de ce projet. On ne fait pas d'omelettes sans casser des œufs !

Je vous fais donc pour la seconde fois mes adieux, après ceux de l'automne.
Nous sommes ici comme les grandes divas, qui disent adieu sur scène, puis reviennent.

Peut-être vous présenteront nous un autre potager, différemment, nous y réfléchissons.

Merci de nous avoir suivis durant ces deux années. Nous avons été heureux de vous accompagner dans vos travaux potagers.
Rassurez-vous, nous serons toujours là pour vous conseiller utilement.
Vous viendrez à nous dans de meilleurs conditions, et notre offre sera plus attractive encore.

Nous vous attendons avec plaisir, et vous souhaitons de passer de très bonnes fêtes de fin d'année !





dimanche 15 novembre 2015

UN DIMANCHE CHEZ LAFITTE




Suiveurs de ce blog du potager au naturel de Lafitte, bonjour !

Ces jours sont frappés de l'horreur d'attaques terroristes abominables. La violence aveugle, la folie terrifiante, le drame sans rime ni raison pour des victimes absolument innocentes et tombées sous le coup d'un arbitraire impossible à comprendre.

Pourtant, pour la plupart d'entre nous, le saisissement  passé, nous reprenons le cours de nos vies sans y changer grand chose. Et cela doit être ainsi, sans doute. Même si l’égoïsme individuel  se cache mal derrière les revendications justes de ne pas plier sous la menace injustifiable.

Nous ne sommes pas là pour polémiquer sur les enjeux et conséquences de ces actualités. Nous n'en avons pas la compétence, et encore moins la science.
Nous partageons l'affliction de ceux dont la vie s'est brisée vendredi soir, de loin, parce-que la nature humaine s'émeut difficilement de ce qui ne la frappe pas dans sa chair.
La conscience collective est alertée,pourtant, et l'expectative en éveil.

Chez Lafitte, ce magnifique dimanche fait suite à un magnifique samedi.

Je  vous montre en titre le ciel, hier soir, vu depuis le bureau de la jardinerie.
Je vous en parlais dans mon dernier article. Ce mois de novembre est un véritable et fantastique régal, pour qui veut bien se donner la peine de lever les yeux, simplement.






Notre potager se porte à merveille. Il profite à plein des bienfaits de cette arrière saison si clémente.
Notre dispositif anti-moineaux n'est pas totalement efficace. Ces sales oiseaux continuent d'écharper les feuilles tendres de nos pois à peine sortis de terre.
 Les mouvements des scintillants les dérangent à peine ! 
derrière, les fèves, plus dures et moins appétissantes, ignorent cette souffrance pourtant toute proche.
C'est la dure loi du potager, où chacun mène son propre combat, sans prendre garde à la difficulté de son voisin.

Nous connaissons dans tous les secteurs de la jardinerie, ces côtoiements tragi-comiques.
L'un se débat dans les affres du doute et de l'inquiétude inconfortable, quand l'autre poursuit sa tâche sans y prêter attention, ni offrir assistance, évidemment !
Pas par indifférence ou méchanceté, loin de nous ces vilenies... non, non, juste par ignorance, manque d'attention coupable... mais pas responsable !

Cette après-midi, une illustration parlante de ces décalages nous a intéressés.
Je vous raconte :

Nous avions entrepris de remplacer les pots plantés de pittosporums placés de part et d'autre de l'entrée de la jardinerie.
Nous avons choisi de présenter une fort jolie variété de véronique, à port compact, d'un coloris vert grisé. Quand vous viendrez, vous vous rendrez compte par vous-mêmes.

Nous acheminions les nouveaux contenants garnis de leurs plantes à travers la serre. Notre convoi était trop large pour passer entre les caisses, et sortir, par la sortie, donc.
Nous nous présentions à l'entrée du magasin, à contre-sens, pour arriver sur le parking.





Je vous situe ici la scène de "l'évènement" du jour;

Arrivant sur le site, nous voyons une jeune femme, nourrisson dans les bras, et landau encombrant devant elle.
Elle a poussé le landau sous les languettes rouges, en direction de la porte vitrée, et essaie de se faufiler dans le tourniquet à contre-sens.
Faisant ainsi fi de notre écriteau interdisant le passage dans ces conditions.

C'est une jeune femme au demeurant charmante,  encombrée, penaude d'être prise en défaut, mais bien décidée semble-t-il à mener son projet à terme, à savoir, sortir par l'entrée.
Mon collègue, dont je tairai le nom pour ne pas offusquer rétrospectivement une sensibilité sur le moment défaillante, s'approche de la délictueuse, et lui enjoint de rebrousser chemin. Il joint le geste à la parole, en ramenant le landau du bon côté de la barrière.

La jeune femme s’exécute,  son bébé toujours dans les bras, et s'éloigne dans le magasin, guidant tant bien que mal son landau vide.

Mon collègue, inébranlable, corseté dans le sentiment d'avoir fait son devoir, d'avoir fait preuve, en ces temps où l'on fustige le manque de fermeté de nos dirigeants politiques, d'une rigueur exemplaire dans l'application des bonnes règles de circulation de la jardinerie, s'apprête à déplacer le tourniquet, pour que nous puissions sortir, avec notre convoi volumineux.

L'incongru de la situation lui saute alors aux yeux. Nous allons faire en toute impunité et en nous donnant largement les moyens de le réaliser confortablement, ce qu'il a interdit une minute avant de façon inflexible, totalement hermétique à la détresse d'une pauvre jeune maman en peine.
Confus et rattrapé par une fine sensibilité dont il est pourtant coutumier, il n'ose pas s'avancer sur le parking, au risque d'y croiser la jeune mère dûment sortie... par la sortie, elle !

Nous attendons, partagés entre rires et désolation.

Et qui voyons-nous se présenter à l'entrée, pour le coup ?
Notre jeune maman, toujours lestée de son nourrisson, et poussant devant elle son landau vide...
Ca alors, elle revient...
Le tourniquet devant elle est largement ouvert, offrant un passage on ne peut plus commode. Elle pourrait y passer sans encombre.

Nous attendons toujours, avec nos plantes en pots sur la palette, que le passage se dégage.
La jeune mère va passer, pensons-nous, elle a du oublier quelque chose et elle revient le chercher. Bien.
Là, la scène devient étrange, surréaliste, incompréhensible à notre entendement :
La cliente glisse le landau sous les plaquettes rouges. Elle tient toujours son enfant dans les bras, et manœuvre difficilement. Elle contourne le pilier métallique, revient en arrière, tire d'un côté, pousse de l'autre.

Interloqués, nous la regardons faire, s'empêtrer, quand elle pourrait royalement utiliser l'accès proposé.

Pour finir, elle rebrousse chemin, et ressort... par l'entrée !

Nous sommes dubitatifs, partagés entre rires et questionnements devant un si étrange comportement.
Renonçant à trouver le fin mot de l'histoire, nous nous occupons finalement de remplacer nos pots, commentant sans avancer dans la résolution de l'énigme cette étrange affaire.

Nous aurons tout de même l'explication un moment plus tard. Notre troisième collègue, préposée en ce dimanche à l'accueil, a recueilli les doléances de notre intrigante jeune femme.

En fait, elle avait fait une première "entrée" avant notre arrivée sur les lieux. Son bébé était alors installé sur le landau. Elle avait fait passer ce landau sous les languettes rouges.
Après coup, elle se demandait si l'une de ces languettes n'avait pas heurté la tête de son enfant. Et s'inquiétait, bien légitimement, n'est-ce pas ?
Nous l'avions vue lors d'un deuxième passage, où elle voulait s'assurer que son inquiétude n'était pas fondée, à savoir que les languettes n'avaient pas pu heurter le front de son bébé assis dans le landau. Ne voulant pas risquer un nouveau coup, elle faisait son "test" avec le landau vide, son tout petit dans les bras.

Sous ce nouvel éclairage évidemment, l'affaire prenait une tournure bien plus claire, et l'inquiétude maternelle de la jeune femme méritait respect et compassion.
Quand de notre point de vue ignorant nous n'éprouvions qu'étonnement amusé et incompréhension.

Ainsi vont parfois les choses. Mal éclairées, elles nous trompent et nous réagissons de façon totalement inappropriée.

Au final, le bébé se porte tout à fait bien, La maman est rassurée, et nous aussi.

Bonne fin de dimanche à vous, et ouvrez bien les yeux sur les motivations de vos contemporains. ca aide à comprendre, souvent...






dimanche 8 novembre 2015

ETE DE LA SAINT MARTIN




Amis du potager au naturel de Lafitte, bonjour !

Nous vivons des journées magnifiques. Les cieux nous régalent matin et soir de couleurs fantastiques. Des roses doux, des ors fulgurants, des rouges incendiaires, irisations évanescentes, spectacles incomparables à la portée de tous ceux qui veulent bien lever les yeux.
La beauté nous est offerte en grâce, en cette arrière saison exceptionnelle.

A la jardinerie, le travailleur en extérieur respire avec gratitude cette douceur inattendue.
Hier et aujourd'hui, à la mi-journée, nous dépassions les trente degrés au soleil !
Difficile de se croire à la bientôt mi-novembre...
Réjouissons-nous simplement, et savourons ces bienfaits comme un véritable cadeau.

Nos bulbes potagers planté il y a quinze jours à peine, ont bondi hors des sillons.







Petit-pois, fèves, aulx et échalotes sont déjà sortis de terre. La levée est très rapide, stimulée par ces températures élevées. J'ai distribué de l'engrais organique, en plus de celui que nous avions enfoui avant le bêchage.
Il faudrait que les plantules durcissent avant les froids. Sans cela, les jeunes pousses risquent d'accuser le coup...
Souvenez-vous, l'année dernière, ce fût exactement le même parcours. Départ en flèche, puis, à la première gelée, les tendres feuilles des fèves avaient ployé lamentablement, au point de compromettre la future formation des cosses à graines.

Nous verrons bien ce qu'il adviendra cet hiver. Nous ne pouvons de toute façon pas y changer grand chose, n'est-ce pas ?




Le haricot ressemé en solitaire au pied de la pergola mature ses cosses, dans les rayons de soleil qui l'éclaire comme un vitrail végétal. Il était arrivé tard en saison. Je ne suis pas sûre que tout le monde parvienne à bon port. Nous récolterons ce qui peut l'être, bien contents déjà de cette aubaine !

D'autres, contents aussi d'une aubaine inespérée, ce sont les moineaux de la jardinerie. Une petite volée de quelques volatiles insolents et sans-gênes. les impudents ont repéré nos sillons de pois, tendres et craquants.
Ils s'en sont régalés, les bougres !

Vite, vite, j'ai mis en place un dispositif d'effarouchement. Assez succinct et artisanal, il devrait quand-même suffire à éloigner les moineaux intrépides.




Nom d'un chien, nous n'allons tout de même pas abandonner nos pois si facilement !

A la jardinerie, nous apprécions par contre la compagnie des rouge-gorges. Il y en a au moins deux, que nous reconnaissons. Nous les appelons indifféremment Sreubiss. Ne me demandez pas pourquoi, ça nous est venu comme ça.

Nos deux chattes, Isabelle et l'Hirsute, les surveillent de près. 





Vous imaginez bien la traque patiente de ces deux félins qui n'ont rien de particulier à faire pour mieux occuper leurs journées !

Nos Sreubiss s'en tirent, pour le moment.
Ainsi va la vie dans le potager au naturel de Lafitte. 
Les pois tentent les oiseaux, qui tentent les chats.

Les chats nous tentent, nous essayons de les approcher, mais n'y arrivons pas.

Une boucle jamais tout à fait bouclée, une spirale ouverte sur des recommencements têtus et rassurants.

Je vous laisse ici, en ce dimanche après-midi.
Il fait bon travailler dehors. ne vous en privez pas. faites provision de bonnes sensations.

A bientôt !

samedi 17 octobre 2015

SAMEDI AU POTAGER




Bonsoir !

Nous voici à la fin d'une bien agréable après-midi d'octobre.
Le petit matin frais nous a rosi les joues, puis, le soleil est venu doucement nous prendre par les épaules.
Le redoux a été notable en début d'après-midi.

Nous avons, comme prévu ce matin, jardiné. 
Je vous livre ici en images le résultat de la journée :



Nous partions d'une aire salement enherbée.

Dans un premier temps, il fallait débarrasser le potager de toutes ces adventices.

Un bon binage, quelques brouettées de saletés à débarrasser, et nous avions une aire à peu près nettoyée, prête à être sommairement labourée.








Pour favoriser la vie dans notre potager, nous avons au préalable incorporé de la bonne fumure organique.
Épandue en surface, étalée, il a suffi de l'enfouir au moment du bêchage.
Nous avons utilisé cette fourche biologique, conçue pour travailler sans peine, et assurer une bonne aération de la couche superficielle du sol.
Un outil simple et performant, comme nous les aimons.





A l'issue de cette opération, notre potager ressemblait un peu à un champ de mines.
Les mottes de terre retournées s’érigeaient en un labour dressé pas très engageant.















Un bon ratissage s'imposait.
Ce deuxième passage permettait de casser les mottes agglomérées, de niveler en surface, et d'enlever le plus gros des débris végétaux restés sur place.

Nous n'avons pas cherché à atteindre la perfection. 
Si de votre côté, vous êtes plus minutieux, vous pouvez espérer un lit de semence plus fin et régulier, en multipliant les passages de râteau.





La préparation du sol terminée, cela devient un véritable plaisir.
Choisir les bulbes et graines à implanter, décider de leur positionnement, s'imaginer les sillons et les carrés.

Se projeter dans un avenir parfait...
Il sera bien temps si besoin plus tard de déchanter !







Nous avons comme prévu semé fèves et pois, planté aulx et échalotes.

Cette année, pour changer, j'ai privilégié les carrés aux lignes.
Une petite fantaisie de jardinier.
Une vision différente de notre potager, histoire de varier les paysages de la jardinerie.










Les sillons refermés, il n'y a plus qu'à attendre.
Notre désherbage sommaire va nécessiter un suivi assidu.
La mauvaise herbe ne demande pas mieux que de reprendre racine à la première occasion.

Nous sommes là, nous veillons.









Le potager au naturel de Lafitte a repris son service.
Nous sommes contents de notre journée de jardinage. Quelques clients passant par là se sont intéresses à notre activité. ce sera pour eux et nous l'occasion de comparer l'avancée de nos cultures respectives, et d'échanger quelques trucs et conseils, toujours bienvenus entre amateurs.

Nous aurons plaisir à vous faire suivre comme les années précédentes l'évolution de notre potager.
Nous aurons plaisir aussi à vous accueillir à la jardinerie, si vous voulez voir par vous-mêmes où nous en sommes.

A bientôt, amis du potager au naturel, et passez un bon dimanche, au jardin ou ailleurs.

INDISPENSABLE POTAGER





Amis du potager au naturel de Lafitte, bonjour !


Je vous avais fait mes adieux jusqu'au printemps prochain, la dernière fois.
Nous avions décidé de mettre notre potager au vert durant l'hiver, de le laisser au repos.






Au vert, il s'y est mis, en effet, notre potager... mais pas au bon !
J'avais ensemencé en colza fourrager, dans l'intention d'utiliser cette culture en engrais, vert.
Mon entreprise n'a pas eu le résultat escompté, mais alors là, pas du tout ! Ca arrive, parfois, trop souvent, n'est-ce pas ?
Tout bon jardinier connait ces déboires. On met ses espoirs en terre, et, à la levée, un tapis de mauvaises herbes vient les contrarier.
A la jardinerie, notre potager a été envahi d'adventices insolentes. De colza, point, pas un seul pied, rien ! Mince alors...

Certains plants de fraisiers issus de mon carré détruit ont raciné par là au milieu. A voir la taille des feuilles, le terrain est riche, de tout ce fumier que nous y avons enfoui dans le courant de la saison précédente.
Aussi, nous sommes-nous dit en concertation collégiale, ce sol est encore plein de ressource. Il n'a pas besoin de plus de repos. 
Et notre potager ainsi abandonné fait peine à regarder. 








Les derniers zinnias élevés et les cosmos gracieux sont encore en fleur, au pied de la pergola.













Les plants de piments Gorria portent encore des fruits.

Nous avons confectionné des tresses colorées pour l'hiver.
Elles sont suspendues dans notre salle de vie.

Un ou autre petits matins frais comme ces derniers jours vont faire durcir les derniers piments.
Je vais arracher ces pieds, maintenant.
En arrière plan, grimpé sur la seconde pergola, vous apercevez le haricot à rames.
Il est chargé de cosses longues. je vais les laisser mûrir encore, avant de les cueillir.






Le puits de petits-fruits est totalement négligé, lui aussi.
Une bonne taille, un désherbage et un surfaçage en terreau lui rendront meilleure mine.

les alysses à son pied lui font une fraise délicate. je vais les laisser en place, puisqu'ils y sont si bien.









La journée se prête aux travaux en extérieur. Le petit matin frais va s'adoucir du soleil. les températures remontent, après ce petit coup de collier désagréable et soudain.

Je vais m'équiper, nettoyer notre potager, et préparer la plate-bande pour planter les bulbes maraîchers d'hiver : aulx, oignons et échalotes.  je vais aussi semer fèves et pois.

Jean-Michel en tient pour repiquer des choux et des salades. Nous sommes un peu trop avancés en saison pour qu'ils puissent donner grand chose, maintenant. Peut-être à la faveur d'une belle arrière-saison ?

Allez, allez, comme il dirait, ne nous laissons pas impressionner par un semblant de gelée et deux frimas. Ayons la foi, et remettons-nous au service de la réhabilitation de notre potager au naturel.

Chez Lafitte, nous avons connu d'autres périodes mollettes, et, jusqu'ici, nous avons toujours su rebondir.
Cette fois encore, notre projet renaîtra, et prospérera !

A bientôt, donc, suiveurs de notre potager, puisque l'impatience de gratter la terre nous a ramenés à notre si sympathique petit potager.

samedi 5 septembre 2015

LE POTAGER AU REPOS



Suiveurs de notre potager au naturel, bonjour !

Après les récoltes des courges et piments, notre potager s'est vidé.

Pour respecter le temps de repos végétatif nécessaire au sol, nous allons pour cet hiver ensemencer en jachère.
Nous respecterons ainsi l'indispensable assolement triennal, nécessaire à la régénération du terrain.
Dans les potagers, cet assolement se pratique par rotation sur les différentes parcelles, ou plutôt carrés, nous ne sommes pas dans les grandes cultures de plein champ !

Il convient de garder un tiers de votre terrain sans culture sur une saison, de façon à pouvoir y revenir dans de bonnes conditions ensuite.

A la jardinerie, notre potager est petit. Et nos ambitions grandes. Nous avons cultivé l'ensemble de la place dédiée au potager, ces deux dernières années.

Cet hiver, repos total, donc.
Nous avons ensemencé en colza fourrager, pour restituer au sol ses réserves.

La culture sera enfouie et contribuera par sa décomposition à réactiver la vie microbienne des premières couches.

Renonçons donc pour un temps à cultiver, accordons le bénéfice d'un temps de repos à notre potager.

Nous nous retrouverons au printemps, et repartirons ainsi d'un meilleur pied, de nous être reposés tout l'hiver.

Si une brûlante actualité ne nous réunit pas d'ici là, passez tous une excellente fin d'année, respectez vous aussi ce temps de repos réparateur.


L'hiver est un temps bien agréable en intérieur, aussi. Profitez-en, et retrouvons-nous au prochain printemps.

merci à tous de votre fidélité, et à bientôt en ces pages !

samedi 25 juillet 2015

SAVEZ-VOUS PLANTER LES CHOUX ?




Bonjour à tous !


Cette magnifique journée de mercredi, avec cette bonne pluie, continue et douce, a été un véritable bienfait.

Après cette longue période aride sèche, la végétation a repris un peu de fraîcheur.
C'est le moment de repiquer les choux.

En principe, l'ail et l'oignon ont été maintenant récoltés. Les variétés de pommes de terre précoce aussi.
On peut donc utiliser ces plates-bandes libérées pour relancer les cultures en prévision de l'hiver.
La carotte se sème autour du 14 juillet. Cette année, ce sera donc autour du 24, plutôt !
Les navets et betteraves sont à semer eux aussi. Pour les betteraves, ont trouve en jardinerie du plant prêt à être repiqué. 
Pour vos semis, ayez la main légère. Comme dit l'adage, "qui sème dru, récolte menu !".
Si vous été trop généreux, il sera toujours temps d'éclaircir à la levée, mais ne tardez pas à le faire. Les jeunes plantules ont besoin d'espace pour s'installer et se développer.
L’éclaircissage est un travail  minutieux. L'idéal est de le réaliser en plusieurs étapes, au fur et à mesure de la pousse. Vous gardez ainsi votre terrain bien couvert, et évitez la levée des mauvaises herbes.

Les poireaux se repiquent aussi maintenant, , et jusqu'à la fin du mois d'Août. Enterrez les plants bien profond, de façon à obtenir des fûts longs. Si vous achetez du plant, raccourcissez les feuilles, pour n'en laisser que cinq centimètres environ. Et ensuite, trempez ces plants dans un mélange de fumier décomposé et d'eau, en guise de pralinage. Cette technique s'adapte à tous les repiquages, et favorise une bonne reprise.
Espacez vos poireaux d'une vingtaine de centimètres, en ne laissant hors de terre que deux trois centimètres de l'extrémité des feuilles coupées.
Si besoin, arrosez jusqu'à la reprise, c'est-à-dire, jusqu'au moment où les plants se redressent. Ensuite, un bon suivi de désherbage, un apport d'engrais biologique deux trois fois jusqu'à l'automne, et vous vous assurerez du bon poireau à récolter tout le long de l'hiver.

Revenons à nos choux.
En ce moment à la jardinerie, vous trouverez toute la gamme des choux à repiquer : les choux-pommes, les choux-fleurs, les brocolis, les bruxelles, et les fourragers, si vous avez une basse-cour à nourrir.
Installez vos plants bien profonds, là encore, sans enterrer le collet pourtant. Apportez de l'eau jusqu'à la reprise, toujours repérable au redressement de la plante, et binez régulièrement pour éviter l'envahissement par les adventices, jusqu'à ce que les plants recouvrent le sol de leur feuillage.
Avec un apport d'engrais toutes les trois semaines, et s'il ne manque pas d'eau, le choux pousse très vite, et vous serez surpris de l'avancement de vos repiquages.
Surveillez les apparitions des chenilles voraces. Elles auraient vite fait de dévorer vos choux, si vous n'y prenez pas garde !
Des insecticides biologiques sont là encore efficaces, à partir du moment où l'on traite dès les premiers signes d'attaque.

Voilà, votre potager prend sa tournure hivernale, déjà !
Vous récoltez encore les légumes d'été, gorgés de soleil et de saveur. Et vous préparez l'avenir.
Jardiner, c'est penser aux saisons à venir, à la marche du temps, prendre le rythme des cycles naturels.
Jardiner, c'est mettre ses pas dans cette marche, respectueusement et sereinement.

Suiveurs de ce blog, vous connaissez les plaisirs et les contraintes d'un potager. Vous acceptez les peines pour profiter des joies.
Vous êtes en route vers la sagesse...

A bientôt, et savourez ces températures si agréables après les fortes chaleurs !
 

mardi 21 juillet 2015

adieu courgettes et bonjour melons !



Bonjour à tous les suiveurs de cette chronique !

Le mois de juillet touche à sa fin.
Cette année, l'été ressemble à l'été : chaud... et surtout, sec !
Trop sec au goût des jardiniers tributaires de la pluie. Plus d'un mois maintenant sans une averse suffisamment soutenue pour bien arroser nos plates-bandes desséchées.
Les possesseurs de cuves à eau ou de puits se félicitent, s'ils ont des capacités de récupération suffisantes. Et les autres, se lamentent, ou le feront à  réception de la facture d'eau !

Nous avions oublié ces dernières années ce qu'était un été sec et chaud ! Et bien nous en avons la manifestation ces dernières semaines...

A la Jardinerie, la taille très modeste de notre potager nous permet d'en suivre l'arrosage sans devenir déraisonnables. 




En ces périodes où nous sommes sensibilisés à la bonne utilisation des ressources naturelles, on se sent un peu coupables de dispenser de l'eau pour le plaisir et l'agrément, n'est-ce pas ?

Alors, prenons une juste mesure...









Les tomates cerises ne vont pas tarder à produire leurs petits fruits.

Nous les avions repiquées tardivement, quand les variétés traditionnelles nous avaient lâchés, les bougresses !








Les aubergines promettent aussi une récolte abondante.

Quand les plants sont ainsi couverts de fruits, inutile d'espérer une seconde floraison.
Ils n'auront pas trop de toute leur ressource disponible pour mener à bien cette production ambitieuse.
Les besoins en eau sont à ce stade diminués. La végétation fera migrer l'humidité des feuilles vers les fruits. Vous récolterez de cette façon des aubergines fines et goûteuses, à condition de les cueillir à la bonne taille.




Les courgettes ont produit en abondance. la plante s'y est épuisée, les feuilles se feutrent maintenant d'oïdium, signe de déclin.

Toute chose a une fin, et il faut savoir ne pas espérer plus qu'elle ne peut...
Nous nous sommes bien régalés, il ne faut pas en attendre maintenant davantage.
Pour les amateurs acharnés, il faut prévoir des repiquages décalés, pour avoir des plants à différents stades au cours de l'été.



Les piments, eux, sont en pleine production. Et ils sont capables de le rester longtemps encore. S'ils sont abreuvés et nourris, si les températures chaudes se maintiennent, ils fleuriront encore, et donneront des piments jusqu'en automne.

Notre variété Gorria, souvenez-vous, porte des fruits allongés et coniques. Ils deviendront rouges à maturité, d'où leur nom : Gorria, rouge en basque.
Jean-Michel nous annonçait un piment doux en vert, puis piquant ensuite...
Ma foi, je ne sais pas de quel bois sont faites les papilles de notre respecté directeur.
Gorria, déjà, c'est une appellation un peu rocailleuse, rude et rustique. On sent de la vigueur et de la force dans les parages.
Ca roule et tonne comme l'orage annoncé pour bientôt, paraît-il.
Et, par le fait, ce beau piment robuste est aussi d'un goût percutant. Il chauffe en bouche. Si vous avez dans l'idée de vous en faire une belle omelette, soyez parcimonieux.
Son parfum est certes riche et chantant. Mais sa douceur se limite au toucher glissant de sa peau parfaite. 
A utiliser avec respect, donc, ce piment Gorria !
Nous allons le laisser rougir sur pied, puis nous passerons à la dégustation du produit séché. Par petites pincées, je vous prie de le croire, s'il est censé gagner encore en piquant.




Une toute autre saveur nous est promise avec ces melons déjà bien ronds.

Il y en a plusieurs, à demi cachés sous les feuilles.

Du sucré en perspective, ici, du fruité et du frais, histoire de radoucir nos papilles éprouvées par les Gorrias !





Une petite pastèque grossit elle aussi à vue d’œil, non loin de là.

Les feuilles dentelées ne la protègent pas.

Elle se livre aux regards, innocente et confiante.






En parlant d'innocence et de confiance, remisez-les au placard, si dans votre jardin, vous avez une bordure de buis :




Soyez vigilants, les dégâts sont foudroyants.
La pyrale, cette petite chenille noire, ravage.

Après une première attaque au milieu de juin, elle remet ça, sortie d'une deuxième éclosion d’œufs de papillons.

Des méthodes de lutte existent. Mais il faut agir vite !



Jardiner, c'est, beaucoup, surveiller, observer... et agir !

Profitez bien de votre été, goûtez toute la palette de ces saveurs et de ces couleurs.
Mais, je vous le dis, gardez l’œil, et le bon !

A bientôt, suiveurs de ce potager au naturel de Lafitte, et portez-vous bien !

samedi 4 juillet 2015

ABONDANCE ET PROFUSION



Amis suiveurs du potager au naturel de  Lafitte, bonjour !


Nous en sommes au plus joli moment du potager.
Les récoltes rentrent en abondance, les plantes en sont à leur meilleur développement.

Chez Lafitte, nous nous régalons à faire le tour de notre modeste potager :




Au premier plan, les achillées, hautes et légères, fleurissent gracieusement.
En arrière, toutes les plates-bandes foisonnent. Chaque jour, il y a une ou autre récolte à faire. 
Deux courgettes jaunes d'or, une poignée de concombres savoureux, des piments à pleines poignées, et quelques petits fruits pour récompenser la peine du jardinier.





Courgettes et concombres s'entremêlent anarchiquement.
Les fruits de concombre rampent au milieu de cette opulence.
Si les longues courgettes vertes, et plus facilement encore, les jaunes, se repèrent facilement, les concombres demandent plus d'attention pour se laisser débusquer.
Quand ils sont  trop gros, ils deviennent moins goûteux.
Notre recherche est fructueuse chaque jour.
C'est une petite joie à chaque fois, saine et simple, de revenir du potager, les mains remplies.






Les plants de piment Gorria sont magnifiques. Les piments sont coniques, luisants, bien charnus et très goûteux, avec une pointe de piquant très agréable, sans être agressive.














A leur côté, les plants d'aubergine sont impressionnants !

Je n'en ai jamais vus d'aussi vigoureux.

Ils ont abondamment fleuri, et les fruits se forment maintenant.










Une autre promesse se profile ici, avec les deux pieds de melons parsemés de fleurs eux aussi.

les petites étoiles jaunes vont en principe donner autant de melons !

Je laisse venir, sans chercher à sélectionner.
Choisir, c'est renoncer, dit-on justement.
Et là, je n'ai pas l'intention de nous priver de tous ces melons frais et juteux.





Ma petite ligne de haricots verts trace son sillon.
La levée a été rapide, par ces chaleurs, et bien régulière, sans trop de manquants.
Les premières feuilles s'étalent avec volupté, largement.
C'est autre chose qu'une triste enfilade de tiges borgnes, par temps froids, n'est-ce pas ?

Remarquez, ces jours derniers, le froid, on a un peu oublié ce que c'était !


Nous sommes en été, que voulez-vous, il faut bien que le soleil se fasse sentir !




Un rescapé des haricots à rames de l'année dernière.
Une graine tombée au sol et oubliée là, surgie à la belle saison.
Nous l'avons ramée sur un tuteur spiralée à tomates, puisque cette année, nous n'avions pas de pied de maïs à lui proposer.







Les tuteurs à tomates, finalement, nous n'en avions plus trop l'usage...



Je les avais pourtant bien installées, ces petites tomates, à l'emplacement actuel de ma ligne de haricots.

Elles avaient parfaitement démarré. Je les avais académiquement épamprées.
A la fin du mois de juin, déjà, alors que les fruits commençaient à se former, patatras !!! Adieu mes tomates... vérolées de mildiou !
Mince alors... Nous ne sommes pas adeptes des traitements chimiques à outrance, à la jardinerie.
Nous avons préféré renoncer, à défaut d'avoir à choisir, cette fois-ci.

Pour ne pas vous mettre dans l’œil une image déprimante, nous avons fait disparaître toutes les traces de cette désolation. Inutile de se lamenter sur un échec cuisant. Repartons sur des bases assainies :




A l'angle droit, le plus ensoleillé, trois tomates cerises ont été repiquées.

Ces variétés à petits fruits, sont très rapides en production, et plus résistantes aux maladies fatales aux espèces traditionnelles.

C'est agréable, aussi, de picorer ces petites tomates cerises.
Il faudra bien nous y conformer de toutes façons !





Notre potager est à sa pleine maturité. 
Il est richement nourri, et abondamment arrosé tous les jours, par l'un ou l'autre de nos collègues, très attentifs à la bonne conduite de nos cultures.

D'autres, très attentifs à nos cultures aussi, ce sont les moineaux de la jardinerie.
Ils surveillent l'activité, histoire de voir de quoi sera fait leur ordinaire du jour.
Je n'ai même pas eu le temps de vous prendre une photo de mes salades repiquées dans la semaine.
Elles ont été dévorées jusqu'au trognon le lendemain même !








C'était là, si vous voulez bien me croire sur parole, puisqu'il est trop tard pour que je puisse vous le montrer en image.

Plus une seule ! Ca alors...
vertes ou rouges, toutes mes laitues ont disparu !

Je n'avais pas installé de dispositif effarouchement.
Trop tard, maintenant.

Plutôt que de retenter les petits diables ailés, j'ai préféré m'orienter vers autre chose, toujours dans l'idée de ne pas me complaire dans l'échec.

Au pied de la pergola, j'ai semé un mélange de fleurs en jachère. Ca donnera de la couleur, du mouvement, de la gaieté.
Ca attirera ensuite les pucerons et autres mouchettes, détournées ainsi des plants de légumes tout proches.

Dans quelques jours, mon carré dévasté se regarnira, et cette triste scène de désastre deviendra joli pré fleuri.



C'est important, dans un potager, de cultiver les pensées positives. On jardine pour se faire du bien, avant tout. Alors, en plus de nos fruits et légumes, cultivons aussi notre plaisir.



Je vous laisse ici pour ce samedi soir, amis suiveurs de ce blog, et vous souhaite sincèrement de trouver dans votre potager la source de tous ces petits bonheurs à cueillir tout frais !