samedi 26 juillet 2014

ADIEU PATATES, TOMATES ET POTIRONS…



Amis du potager au naturel, bonjour !

Ces dernières journées chaudes et humides ont eu raison d’une bonne partie de notre potager estival. Pour les adeptes de la culture biologique, pas d’échappatoire à l’attaque fulgurante du mildiou sur les tomates et les solanacées en général : patates et autres. Toutes les courges, potirons et melons se sont couverts d’oïdium, ce dépôt blanchâtre à la surface des feuilles. Comme si ça ne leur suffisait pas, les bords se sont tâchés, craquelés, et séchés. Evidemment, les fruits en formation, sevrés bien trop tôt, ne donneront pas grand-chose. Une mauvaise année pour le potager…

Pour vos récoltes de pomme-de-terre par contre, les tubercules sont formés. Suivant les variétés, elles demandent entre trois et quatre mois pour arriver à maturation. Dès la fleur passée, on peut consommer les petites pommes-de terre nouvelles. La peau fine peut se manger, elle se détache facilement en frottant simplement avec un chiffon si on préfère avoir la chair seule. Un bon indice pour reconnaître le degré de maturité du tubercule consiste à gratter la peau du bout de l’ongle : si elle se défait en pelures, la pomme de terre n’est pas encore suffisamment faite pour être récoltée en vue de conservation pendant l’hiver. Si au contraire, elle reste adhérente à la chair, on peut arracher, puis garder les patates dans un endroit sombre et frais, en les étalant bien. Il faut surveiller la présence d’éventuels tubercules pourris ou abîmés et les jeter avant qu’ils n’endommagent les autres quand ils fondent en eau. Dans ces conditions, vous aurez une bonne provision de patates à manger durant tout l’hiver.
Chez Lafitte, nous avions peu de patates et nous les avons mangées depuis belle lurette. Chez vous par contre, si elles sont toujours en terre, surveillez bien tout ça. Les fortes chaleurs du milieu de semaine dernière ont été mauvaises. Les pommes-de terre mûres encore enterrées risquent de pourrir. Elles peuvent aussi se remettre à germer, et pour le coup, se vider de leur substance. Quand elles ne servent pas de garde-manger aux loches qui adorent s’y creuser leur trou…

Beaucoup d’adversité nous guette au potager en ce moment. Chenilles et pucerons pullulent. Viroses et champignons s’épanchent en tâches dévastatrices. La lutte est difficile et le combat inégal.

A la jardinerie, nous avons choisi de ne pas utiliser de pesticides, efficaces mais agressifs. La lutte biologique en matière de maladie est drastique : éliminer les sujets atteints pour tâcher d’enrayer le phénomène en espérant une météo plus favorable. Comme l’espace est réduit dans notre potager, nous avons pris la solution la plus radicale. Les premières tomates rougissantes ont été cueillies (et sitôt mangées). Les courges vérolées et leurs lianes emmêlées ont suivi le même chemin que les plants de tomates roussis. Ah, ça ! ça a fait du vide ! Ca a donné de l’air !

Le petit melon remplaçant de notre Diego défunt, souvenez-vous, rampe maintenant tout guilleret de tous les côtés. Il exhibe ses fleurs jaunes en étoiles éclatantes. De minuscules fruits s’arrondissent déjà… Espérons que la maladie ne nous le rattrape pas !

Les premières carottes du mois de mars sont arrivées elles à bon port sans encombre. Des fûts pas très longs ni très gros, mais bon, appréciés tout de même. Deux rangs de petits nouveaux alignent leurs feuillettes dentelées. Au fur et à mesure de la pousse, nous les éclaircissons pour que les racines se développent à leur aise. Une sélection difficile mais indispensable.

Plus loin, nos arachides prospèrent. Rien ne semble venir les perturber. Elles vont se retrouver seules survivantes de ce carré dévasté. Je vais les escorter de quelques choux pour leur faire compagnie. Ceux-là, semés fin juin, sont déjà prêts à être repiqués. Là encore, la chenillette attaque et il faut veiller de près…
Ce sera notre programme de la semaine. Le repiquage des choux, avant celui des poireaux, prévu plus tard, vers la mi-Août.

Voilà notre actualité, amis du potager. Du travail pas toujours récompensé. Mais l’espoir toujours alimenté.

Tout ne marche pas, c’est sûr. Mais si l’on n’essaie pas, rien ne vient. Alors…


A bientôt et portez-vous bien jusqu’à la prochaine fois. Nous aurons d’ici là un potager mieux garni qu’aujourd’hui à vous montrer. Peut-être…

Marie-Louise le 26 juillet 2014

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