Amis
du potager au naturel bonjour !
Après
ces journées de silence, nous revoilà !
La
saison de printemps s’est terminée. Nous avons réalisé notre inventaire annuel.
A ce propos, nous vous remercions tous pour votre fidélité. C’est vous qui nous
permettez chaque année de réaliser nos objectifs et nous sommes fiers de savoir
mériter votre confiance en vous proposant, nous l’espérons, la gamme de
produits que vous attendez avec les meilleurs conseils pour en avoir une
satisfaction optimale. Nous restons évidemment à votre écoute et tenons à nous
adapter au mieux à vos attentes.
Comme
je vous le disais en titre, le potager se prépare à l’hiver. Et oui, nous en
sommes à peine à récolter nos premières tomates rougies
et déjà, il faut penser à préparer les plates-bandes pour les cultures à venir…
A
la jardinerie, nous sommes un peu pris par le manque de place. L’idéal est de
pouvoir disposer d’un potager en trois sections, pour pouvoir en laisser une au
repos le temps d’exploiter les deux autres. Faire tourner les cultures pour
éviter la propagation des maladies et des insectes favorisée par le maintien de
la même plante au même endroit sur plusieurs années. Laisser le temps à la
terre de reconstituer ses réserves pour ne pas l’appauvrir et finir par l’épuiser.
C’est la pratique de l’assolement triennal, bien connu en agriculture
biologique.
Chez
nous, nous en demandons beaucoup à notre petit potager. Il faut pour le coup
choisir, puisqu’on ne peut pas tout faire. Et choisir, comme il est si
justement dit, c’est renoncer…
Vous
serez peut-être surpris de voir l’allure de notre potager aujourd’hui. Il y a
peu de jours encore, le potager Lafitte croulait sous une opulente végétation.
Les courges débordaient de tous les côtés, rampaient jusque dans l’allée. Elles
se chevauchaient en un lacis inextricable où une chatte aurait eu du mal à
retrouver ses petits ! Les fanes des pommes-de-terre s’étalaient en
étouffant les crosnes et les échalotes. La capucine partait à l’assaut non seulement
de la pergola dressée pour elle, mais aussi des tomates et des pois qu’elle
poussait à fuir comme des gibiers pourchassés.
Les
fraisiers éjectaient leurs stolons hors du bac prévu pour eux. Les plants
cherchaient à marcotter entre les alysses elles-mêmes à l’étroit.
Du
côté de la jarre à petit fruit, le framboisier prenait toute la place. De ce
côté du potager, l’œil expert de Martine détecta heureusement la pousse
impressionnante mais stérile des gourmants du porte greffe. Perdu au milieu de
tous ces surgeons étouffants, le framboisier porteur de fruits, lui, avait
pratiquement disparu.
A
l’autre bout, l’artichaut ne se tenait plus et déployait toujours plus large
ses feuilles dentelées. Lui, c’est une attaque de parasite qui l’a très vite
calmé ! Hier, quand on lui a taillé les feuilles perforées, il faisait
bien moins le fier. Comme en plus, nous avons récolté huit têtes d’artichaut
hissées au dessus, il lui reste maintenant la tête principale que nous gardons
pour voir se développer la fleur, au bout d’une tige dégarnie et pauvrement
feuillée…
Tout
ça, c’était avant, donc. Parce-que maintenant, le spectacle est tout différent.
Une intervention du jardinier était indispensable. Et le jardinier
consciencieux l’a effectivement dispensée !
D’abord,
les récoltes. Pommes de terre, aulx, oignons, échalotes, tout ça était arrivé à
maturité et pouvait être arraché. Après les fèves et les pois eux-aussi
ramassés, ça faisait déjà un bon vide. Nous avons mis les bulbes à sécher pour
pouvoir les conserver tout l’hiver à l’abri. Notre potager étant modeste, nous
n’avions pas besoin d’un bien grand grenier pour engranger les récoltes !
Mais bon, tout de même, nous en avons tiré une légitime satisfaction. Les têtes
d’ail, particulièrement, étaient d’une taille tout à fait honorable. Elles sont
visibles en tresse suspendue à la pergola où antérieurement se pavanait la
capucine.
Parce-que
celle-ci, comme pressenti, je l’ai arrachée. Elle était farcie de chenilles,
avait rempli son rôle d’appât, et perdu son panache en même temps. Elle nous a
quand même donné l’occasion de goûter à ses fleurs orangées, poivrées sur le
pédoncule.
Pour
les courges anarchiques, il a fallu tailler dans le vif. Sans ça, le trop étant
l’ennemi du bien, les fruits en formation auraient pourri sous l’abondance des
feuilles et des tiges entrelacées. A grands coups de sécateur, nous avons
éclairci tout ça.
Le
maïs juste à côté a fait ouf ! Non content de servir de tuteur au haricot
grimpant, il commençait à avoir du mal à juguler les assauts de la courge de
Nice venue nicher un de ses fruits à son pied. Maintenant, soulagé de cette
menace, il hisse ses fleurs à près de deux mètres de haut.
Toute
cette belle place ainsi libérée, nous avons incorporé une bonne quantité de
fumier décomposé pour lancer les semis et plantations d’hiver. Un léger bêchage
de surface, et notre terre était au mieux pour repartir en besogne.
Là,
vous verrez poindre deux rangées de carottes drues. Et plus loin, quelques
pieds de choux à repiquer autour du quinze Août. Nous penserons aussi bientôt
aux poireaux pour nos soupes hivernales.
Et
voilà, notre potager avance avec les saisons. Les semaines marquent le temps au
gré des plantations et des semis.
C’est
toujours tourné vers l’avenir, un potager, toujours plein de promesses et d’espoir.
Et ce ne sont pas quelques déconvenues et autres échecs inévitables qui nous
feront baisser les bras, n’est-ce pas ?
Soyez
vous aussi confiants et forts, et prenez soin de vous comme de vos plantes.
A
une prochaine fois pour un autre rendez-vous dans notre potager au
naturel !
M.Louise,
en ce pluvieux dimanche après-midi du 6 juillet 2014.
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