mardi 21 juillet 2015

adieu courgettes et bonjour melons !



Bonjour à tous les suiveurs de cette chronique !

Le mois de juillet touche à sa fin.
Cette année, l'été ressemble à l'été : chaud... et surtout, sec !
Trop sec au goût des jardiniers tributaires de la pluie. Plus d'un mois maintenant sans une averse suffisamment soutenue pour bien arroser nos plates-bandes desséchées.
Les possesseurs de cuves à eau ou de puits se félicitent, s'ils ont des capacités de récupération suffisantes. Et les autres, se lamentent, ou le feront à  réception de la facture d'eau !

Nous avions oublié ces dernières années ce qu'était un été sec et chaud ! Et bien nous en avons la manifestation ces dernières semaines...

A la Jardinerie, la taille très modeste de notre potager nous permet d'en suivre l'arrosage sans devenir déraisonnables. 




En ces périodes où nous sommes sensibilisés à la bonne utilisation des ressources naturelles, on se sent un peu coupables de dispenser de l'eau pour le plaisir et l'agrément, n'est-ce pas ?

Alors, prenons une juste mesure...









Les tomates cerises ne vont pas tarder à produire leurs petits fruits.

Nous les avions repiquées tardivement, quand les variétés traditionnelles nous avaient lâchés, les bougresses !








Les aubergines promettent aussi une récolte abondante.

Quand les plants sont ainsi couverts de fruits, inutile d'espérer une seconde floraison.
Ils n'auront pas trop de toute leur ressource disponible pour mener à bien cette production ambitieuse.
Les besoins en eau sont à ce stade diminués. La végétation fera migrer l'humidité des feuilles vers les fruits. Vous récolterez de cette façon des aubergines fines et goûteuses, à condition de les cueillir à la bonne taille.




Les courgettes ont produit en abondance. la plante s'y est épuisée, les feuilles se feutrent maintenant d'oïdium, signe de déclin.

Toute chose a une fin, et il faut savoir ne pas espérer plus qu'elle ne peut...
Nous nous sommes bien régalés, il ne faut pas en attendre maintenant davantage.
Pour les amateurs acharnés, il faut prévoir des repiquages décalés, pour avoir des plants à différents stades au cours de l'été.



Les piments, eux, sont en pleine production. Et ils sont capables de le rester longtemps encore. S'ils sont abreuvés et nourris, si les températures chaudes se maintiennent, ils fleuriront encore, et donneront des piments jusqu'en automne.

Notre variété Gorria, souvenez-vous, porte des fruits allongés et coniques. Ils deviendront rouges à maturité, d'où leur nom : Gorria, rouge en basque.
Jean-Michel nous annonçait un piment doux en vert, puis piquant ensuite...
Ma foi, je ne sais pas de quel bois sont faites les papilles de notre respecté directeur.
Gorria, déjà, c'est une appellation un peu rocailleuse, rude et rustique. On sent de la vigueur et de la force dans les parages.
Ca roule et tonne comme l'orage annoncé pour bientôt, paraît-il.
Et, par le fait, ce beau piment robuste est aussi d'un goût percutant. Il chauffe en bouche. Si vous avez dans l'idée de vous en faire une belle omelette, soyez parcimonieux.
Son parfum est certes riche et chantant. Mais sa douceur se limite au toucher glissant de sa peau parfaite. 
A utiliser avec respect, donc, ce piment Gorria !
Nous allons le laisser rougir sur pied, puis nous passerons à la dégustation du produit séché. Par petites pincées, je vous prie de le croire, s'il est censé gagner encore en piquant.




Une toute autre saveur nous est promise avec ces melons déjà bien ronds.

Il y en a plusieurs, à demi cachés sous les feuilles.

Du sucré en perspective, ici, du fruité et du frais, histoire de radoucir nos papilles éprouvées par les Gorrias !





Une petite pastèque grossit elle aussi à vue d’œil, non loin de là.

Les feuilles dentelées ne la protègent pas.

Elle se livre aux regards, innocente et confiante.






En parlant d'innocence et de confiance, remisez-les au placard, si dans votre jardin, vous avez une bordure de buis :




Soyez vigilants, les dégâts sont foudroyants.
La pyrale, cette petite chenille noire, ravage.

Après une première attaque au milieu de juin, elle remet ça, sortie d'une deuxième éclosion d’œufs de papillons.

Des méthodes de lutte existent. Mais il faut agir vite !



Jardiner, c'est, beaucoup, surveiller, observer... et agir !

Profitez bien de votre été, goûtez toute la palette de ces saveurs et de ces couleurs.
Mais, je vous le dis, gardez l’œil, et le bon !

A bientôt, suiveurs de ce potager au naturel de Lafitte, et portez-vous bien !

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